Mémoire
Mémoire
Plantes, feuilles, branches, sans racines
Désert, vide jaune, sans origines
Fumet exotique frisonne mes narines
Corps nu, froid, sans tétines
Plonger sur un lit plein d’épines
Vêtu arlequin
Un hymen noir à la main
Ses dents vertes mouillées de vin
Les crins cèlent ce bohémien
Et déclare son trépas certain
La fin d’une vie de forain
Et d’un âge plus ancien
Je tiens sa main pâle
Retiens son hymen sale
L’annonce du mal
Je bise son visage ovale
Sa bouche se met joviale
Ses doigts frôlent mon voile
Mes yeux reprochent ce val
Qui se moque de mon cœur
Et éteigne sa lueur
En buvant la sueur
De mon porte bonheur
Qui attrape sa mi-temps
Vers le latent
Loin et mécontent
Au bras de faux jeton
Sûrement je serais avec toi
Malgré tous, malgré toi
Tu vois je te laisses pas
Jusqu’au jour de mon trépas
Je serais avec toi
Je serais pour toi
Pour les jours d’autrefois
Pour mon cœur, pour mon foie
Pour la blancheur de ma foi
Pour les poissons des mois
Pour les seine dans la neige
J’aime bien tes manéges
Ravie de tes pièges…
: salima